AMAP

Publié le par ipomne

Le panier de cette semaine.
Le panier de cette semaine.

Depuis 5 ans que je suis maman, je me rend compte que l'alimentation prend une part de plus en plus importante dans ma vie.

J'ai été élevé dans les années 80/90, quand la cuisine n'étais pas très glamour, j'ai commencé à être éveillée aux goûts quand on est parti s'installer à l'étranger et notamment au Maroc et Sénégal.

En rentrant faire mes études en France, j'ai découvert les fast-food, les centres commerciaux énormes, les boulangeries débordantes de douceurs...

Pendant un certain temps j'ai eu un rapport compliqué avec la nourriture, comme je vous le disais, j'étais abonnée aux régimes.

Le jour où j'ai arrêtée les régimes j'ai commencé à m'intéresser à ce que je mangeais. Je faisais de plus en plus attentions.

Puis j'ai été maman et là mon intérêt s'est accru. Exit les plateaux repas devant la télé à 2, il fallait désormais compter avec la Crapouille.

J'ai commencé à cuisiner mais tout cela restait timide. J'achetais mes légumes selon mes envies au supermarché du coin.

Peu à peu j'ai pris conscience de la saisonnalité des légumes et des fruits. Puis j'ai abandonné les supermarchés pour me fournir au marché. J'ai été étonné de ne pas voir mon budget augmenter.

Idem avec la viande. On achetait un peu sans savoir puis j'ai commencé à réduire mes doses de viandes. Et à privilégier la qualité à la quantité.

Après la mort d'Agathe j'ai totalement arrêtée la viande rouge qui avait trop l'odeur de ma fille (oui c'est gore, je sais, mais quand je l'ai eu dans mes bras elle avait cette odeur un peu ferrugineuse caractéristique du sang...) pour y revenir peu à peu mais de façon très très occasionnelle car entre temps j'ai pris aussi conscience des dérives de l'élevage intensif entre autre... (vaste sujet sur lequel je reviendrais sans doute plus tard...)

Au fur et à mesure donc j'ajuste mes achats, ma façon de consommer.

Mes pérégrinations ont pris un autre tournant quand j'ai appris que j'avais un lupus. Pas grand chose à voir avec l'alimentation ou tout à voir, selon les études que l'on lit et les médecins que l'on voit mais plusieurs fois j'ai été confronté au fait qu'il puisse y avoir corrélation entre fongicides/pesticides et dérèglement cellulaire/hormonal... J'ai commencé alors à m'intéresser au bio.

Mais le bio à tout prix n'est pas pour moi. Acheter des fraises bio en janvier ou des concombres bio venant de l'autre bout de la planète ou encore des tomates bio d'Espagne provenant de cultures intensives : très peu pour moi.

Je ne voulais pas tomber dans l'excès et l'idéalisation du bio, j'ai appris ces dernières années que tout n'est pas si simple en matière de "bouffe", bio ou pas.

Je naviguais donc entre épicerie bio, légumes du marché non bio mais de mon maraîcher du coin, quand j'ai découvert à côté de chez moi une AMAP.

Je connaissais vaguement le principe mais j'avais beaucoup d'à priori négatifs dessus. Des illuminés extrémistes et idéalistes voilà qui j'allais trouver, c'était certain !

J'ai commencé à fouiller sur internet, pour ensuite aller les voir directement. J'ai été surprise de voir des hommes et des femmes "normaux" ni moralisateur ou complètement perché !

Je me suis inscrite et j'ai commencé l'aventure. On a commencé avec un panier moyen de légumes mais depuis le début du mois nous prenons aussi les oeufs et la viande.

Depuis tous les mercredis je vais chercher mes légumes sur le parking de la mairie.

Cela fait 6 mois et je n'ai jamais été déçue : les paniers sont variés et les quantités importantes pour le prix (17euros notre panier moyen) et j'aime ce côté surprise chaque semaine car je ne sais évidemment pas ce que je vais avoir d'une fois sur l'autre !

Mais c'est ce qui me plaît car avec un même légumes je tente plein de choses et découvre des saveurs que je n'aurais jamais découvertes dans un parcours classique.

Publié dans life, bio

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